
Mon vieux corps, osseux, est disgracieux.
Mon visage, boutonneux, est affreux.
Mes yeux, globuleux, sont monstrueux.
Mes cheveux, crasseux, sont moutonneux.
Et enfin mon teint, cadavéreux, est creux.
Je suis le chemin montagneux,
sinueux vers mon chez moi miteux.
Il est aussi venimeux et tortueux,
que le mal qui m'anime, dangereux.
L'édifice est vieux, tout est silencieux.
Je franchis le miroir porte miraculeuse des cieux.
Mon corps devient gracieux, presque harmonieux.
Mon visage devient chaleureux et impérieux.
Mes yeux réfléchissent un instant lumineux.
Mes cheveux, nébuleux, deviennent soyeux.
Et enfin mon teint, me semble-t-il plus joyeux.
La vieille cabane se transforme en luxueux,
somptueux palais à l'agencement minutieux.
Faramineux, il devient aussi audacieux,
que l'égarement qui s'empare des lieux,
aussi savoureux que mystérieux.
Je brise le miroir je lui dis adieu... mais ils sont deux.